Les restaurations à l'amalgame sont durables et d'un bon rapport coût-efficacité.
Voici les recommandations du CONSEIL SUPERIEUR D'HYGIENE PUBLIQUE DE FRANCE. AVIS RELATIF A L'AMALGAME DENTAIRE Séance du 19 mai 1998 :
"Etant donné l'évaluation du rapport bénéfice/risque réalisée à partir des données disponibles, l'interdiction des obturations à base d'amalgame ne se justifie pas, non plus que leur retrait systématique. Il importe cependant de rappeler un certain nombre de précautions d'emploi :
1-Les amalgames de nouvelle génération qui ont des performances et une longévité supérieure à celle des amalgames traditionnels et qui relarguent moins d'ions métalliques, doivent être utilisés au lieu des amalgames traditionnels. Ils doivent de plus être utilisés sous un conditionnement en capsules pré-dosées.
2- En cas de forte prévalence carieuse et de lésions étendues chez l'enfant, l'adolescent et l'adulte jeune, l'amalgame reste le matériau le mieux adapté. Dans les cas de petites lésions, les techniques adhésives, dépourvues de mercure et mettant en ouvre des biomatériaux dédiés à cette technique, trouvent leur indication.
3- Des lésions lichénoïdes observées, parfois, au voisinage d'un amalgame peuvent témoigner d'une intolérance au mercure. Cette intolérance, correctement documentée, justifie la dépose de l'obturation.
4- Il ne faut pas placer des amalgames dentaires au voisinage d'autres restaurations métalliques, afin d'éviter tout risque de corrosion.
5- Le fraisage et le polissage de l'amalgame entraînant une volatilisation du mercure, doivent toujours être réalisés sous refroidissement, aspiration et champ opératoire.
6- La pose et la dépose d'amalgame augmentant sensiblement la libération de mercure, il est prudent de les éviter pendant la grossesse et l'allaitement.
7- La mastication de gomme à mâcher augmente transitoirement la libération de mercure par les amalgames; leur consommation fréquente doit être évitée par les porteurs de nombreux amalgames. " |